On la nomme mudra de l’abeille.

En référence à Bhramari pranayama. Technique de respiration qui consiste à laisser aller un son (mmmm) dans l’expiration afin de créer une vibration dans la tête, la gorge et la cage thoracique. On pense également au son apaisant du bourdonnement de l’abeille ou à son pouvoir sur notre système immunitaire.

De la famille (école de pensée) : Mains séparées (Tattwa yoga mudra)

Mudra associée à Anahata chakra (4e chakra situé au niveau du cœur) et à Vishuddha chakra (5e chakra situé à la gorge).

 

On joint le pouce, l’index et le majeur.

Le bout de l’index (air) touche la base du pouce (feu apaisé). Le bout du pouce (feu amplifié) touche le bout ou le côté de l’ongle du majeur (éther). Les autres doigts sont allongés détendus. Comme toutes les mudras, les doigts restent détendus. Les mains peuvent être déposées sur les jambes, paumes vers le sol ou paumes vers le ciel.

 

Ainsi les éléments air (chakra du cœur) et éther (chakra de la gorge) sont harmonisés et supportés. Les effets peuvent être perceptibles d’abord au niveau de la gorge et des sinus, puis dans tout le reste de l’appareil respiratoire.  Elle peut amplifier la qualité et conscience de la respiration.

 

Mudra qui crée également un espace dans notre conscience universelle, conscience de notre environnement, de nos peurs et des limites qu’elles nous imposent.

 

Ces effets peuvent grandement contribuer à tonifier le système immunitaire.

On peut aussi percevoir des effets bénéfiques au niveau des allergies : diminutions de l’intensité et la fréquence des réactions allergiques.

 

Attention : Les mudras agissent sur notre mental et notre flux d’énergie. Dans cette optique, elles peuvent accompagner un traitement médical mais aucunement le remplacer.

 

Dans une pratique régulière, on peut aussi constater un changement positif

  • Dans la qualité de notre respiration au quotidien. Peut amplifier l’odorat.
  • Dans la clarté et l’apaisement de nos pensées et réflexions.
  • Dans notre capacité à prendre des décisions et à faire des choix.
  • Dans notre aisance à prendre du recul dans toutes situations.
  • Dans notre facilité à reconnaître, vivre et exprimer nos émotions.

 

 

Rappel

Règle générale, on obtient de meilleurs résultats dans un contact léger et quasiment imperceptible, sans pression, sans crisper les mains.

Dans la pratique des mudras, essayons d’éviter les attentes!

Les effets peuvent varier d’une personne à une autre et, chez une même personne, d’un moment à un autre. La meilleure façon de pratiquer une mudra est dans la bienveillance envers soi-même, l’observation objective et le détachement!

En vous souhaitant une belle exploration…!

Namaste

Sophie.

Mudra de la sagesse ou du savoir.

De la famille (école de pensée) : Mains séparées (Tattwa yoga mudra)

Liée à Ajna chakra (6e chakra situé au front) et Sahasrara chakra (7e chakra situé au sommet de la tête).

On l’associe à la couleur blanche et à Shiva (divinité qui symbolise la renaissance, le renouveau. Shiva unifie et transcende les cinq éléments. Il nous permet d’être l’alchimiste qui nous transforme pour le mieux).

On joint le pouce (feu) et l’index (air). Les bouts de doigts se touchent légèrement, sans pression.

Les autres doigts sont allongés détendus.

  • Pouce (Feu) et index (Air) sont stimulés et harmonisés.
  • Majeur (Éther), annulaire (Terre) et auriculaire (Eau) sont au second plan.

 

Mudra sans doute la plus connue.

Dans la position assise, les mains peuvent se déposer sur les cuisses ou sur les genoux.

 

L’effet sera différent selon l’orientation des paumes de mains, vers le sol ou vers le ciel.

Qui est Chin et qui est Jnana? Il m’est difficile d’affirmer lequel est lequel puisque certains ouvrages définissent Chin paumes vers le ciel et Jnana paumes vers le sol. Alors que chez d’autres, c’est l’inverse!

À mon avis, le plus important est d’expérimenter les deux versions et d’observer les effets. Ensuite, dans la pratique, il vous sera toujours permis de choisir : ce qui est plus naturel et confortable ou l’opposé.

 

Cette mudra s’applique bien durant un exercice de respiration ou de méditation puisqu’elle nous guide vers la conscience et la présence de l’Être dans sa globalité.

Conscience de nous-mêmes, en nous-mêmes en tant que soi, mais aussi et surtout en tant que particule d’un tout universel, cosmique.

Elle crée un lien ou un pont entre notre force mental, notre spiritualité et notre dimension physique. Elle apporte union et équilibre dans l’ici et maintenant harmonisant un flux d’énergie global dans la totalité de l’Être complexe et complet que nous sommes tous!

 

Selon Gertrud Hirschi : « Les trois doigts allongés (majeur, annulaire et auriculaire) symbolisent les trois gunas – c’est-à-dire les caractéristiques qui maintiennent en mouvement toute l’évolution, dans le microcosme comme dans le macrocosme – Tamas (léthargie), Rajas (action), Sattva (harmonie). Le cercle fermé formé par l’index et le pouce représente le but véritable du yoga : l’unification d’Atman (âme individuelle) et de Brahman (âme cosmique). »

 

Nous le savons, la meilleure façon de connaître les effets d’une mudra est par la pratique et l’observation… mais, tout de même, voici les effets généralement observés :

  • Stimule et améliore la mémoire et la concentration.
  • Apaise les mouvements du mental et clarifie la pensée.
  • Permet de prendre du recul et de relativiser.
  • Prévient l’angoisse et l’anxiété.
  • Apporte un sentiment de légèreté et de satiété.

 

Rappel

Règle générale, on obtient de meilleurs résultats dans un contact léger et quasiment imperceptible, sans pression, sans crisper les mains.

Dans la pratique des mudras, essayons d’éviter les attentes!

Les effets peuvent varier d’une personne à une autre et, chez une même personne, d’un moment à un autre. La meilleure façon de pratiquer une mudra est dans la bienveillance envers soi-même, l’observation objective et le détachement!

En vous souhaitant une belle exploration…!

Namaste

Sophie.

Si vous participez ou avez déjà participé à mes classes de yoga, vous savez que pour passer de la position allongée à la position assise, je vous propose systématiquement le côté gauche!

En fait, pour la sieste ou le sommeil, le côté gauche est fortement recommandé… voici pourquoi!

Tout est question de gravité!

Parce que dans le côté gauche du corps se trouvent : la lymphe, la rate, l’estomac et le pancréas…

 

La rate filtre la lymphe et le sang. En s’allongeant sur le côté gauche, la gravité favorise la circulation des fluides lymphatiques et sanguins vers la rate et optimise le travail digestif de l’estomac et du pancréas.

 

Parce que dans le côté droit du corps se trouvent : le foie, la vésicule biliaire, l’intestin grêle et la veine cave.

Le foie et la vésicule biliaire, situé dans le côté droit du corps peuvent plus facilement se poser et se reposer. Ce positionnement optimise la sécrétion des enzymes qui neutralisent les acides gastriques. Ainsi, le cycle de digestion est plus court.  

L’intestin grêle évacue les toxines à travers la valve iléo-caecale (VIC) vers le gros intestin. Ce dernier descend le long du côté droit, à travers l’abdomen et sur le côté gauche.

Grâce au VIC, dormir sur le côté gauche permet à la gravité de stimuler plus facilement les déchets corporels dans le gros intestin à partir de l’intestin grêle. Au fil des heures de sommeil ou de repos, les déchets se déplacent plus facilement vers le côlon descendant, facilitant ainsi l’élimination.

 

La veine cave, qui transporte le sang vers le cœur, est située à droite de la colonne verticale. S’allonger sur le côté gauche lui permet de se dégager de toutes pressions. Chez les femmes enceintes, une position sur le dos ou sur le côté droit peut être inconfortable en fin de grossesse. Le poids de bébé, faisant pression sur la veine cave, peut provoquer des étourdissements ou difficultés respiratoires. S’allonger sur le côté gauche peut aider la future maman à éliminer ou du moins réduire ces inconforts, mais en plus, cette position peut stimuler la circulation sanguine ainsi que les mouvements de bébé!

 

L’aorte, qui est la plus grande artère du corps, quitte la partie supérieure du cœur et se cambre vers la gauche avant de descendre dans l’abdomen. En dormant sur le côté gauche, le cœur pompe plus facilement le sang vers l’aorte descendante.

 

Le fait de développer le réflexe « côté gauche » nous amène dans un mouvement et un positionnement plus naturel et confortable! Bref, ce peut être bénéfique, de toujours quitter savasana (posture de détente) en roulant sur le côté gauche… Et si vous le pouvez, restez un moment allongé sur ce côté, le temps de quelques respirations, afin de laissez le corps savourer l’effet combiné du souffle et de la gravité!

Source : Dr John Doull du site L’artdetrouversavoie

Bonne détente!

Sophie.

Soham est un mantra.

Soham signifie « Je suis ça ».

 « Ça » fait référence à l’Énergie divine ou LA source de Vie.

On parle ici de cette Énergie pure qui circule à l’intérieur de nous même ainsi qu’à l’intérieur de toute forme de vie. Parce que nous sommes, d’abord et avant tout, Énergie!

 

Imaginons que nous sommes un récipient ou un véhicule. Quelque part dans le temps, entre notre conception et notre naissance, cette Énergie universelle se déverse à l’intérieur de nous même et nous anime. Au moment de notre mort, cette Énergie divine retourne à la source!

 

Bref, du début à la fin de notre existence, nous sommes Énergie pure. Tous le reste (travail, rencontres, matériel) ne sont qu’accessoires! Ces derniers sont, tout de même, des outils précieux pour manifester, partager et faire circuler cette puissance. C’est notre manière d’utiliser cette force qui l’oriente et la colore. Nos acquis et notre développement activent cette puissance universelle qui peut prendre plusieurs formes. « Ça » devient ce que nous décidons d’en faire!

 

Cette Énergie nous est disponible tout au long de notre vie…

Peu importe la durée de notre vie, nous ne sommes pas qu’une profession, un titre, un consommateur!

Nous apprenons, nous produisons, nous créons des liens, nous travaillons. Nous nous exprimons, nous sommes tristes, en colère, satisfaits, comblés, déçus. Nous réalisons de grandes choses ou de plus petites. Nous sommes dans l’action ou la retenue. Mais tout ce que nous accomplissons, tout ce que nous accumulons est éphémère!

Indépendamment de ce qui s’ajoute ou se soustrait de notre vie, l’Énergie reste! Elle est parfois plus fluide, parfois plus stagnante. Cette Énergie pure peut créer l’amour et la compassion, le soulagement et la guérison ou la souffrance et la douleur. Libre à nous d’utiliser les moyens pour lui laisser sa place, pour la laisser circuler et se manifester… Soham est un de ses moyens!

En pratique…

Soham peut être associé à Vishuddha chakra ou Ajna chakra.

Soham peut être associé à plusieurs mudras. Les plus utilisés sont Chin et Jnana mudra, Dhyani mudra et Vishuddha mudra.

On peut réciter ce mantra, à voix haute ou intérieurement, en méditant dans une position assise, en marchant, dans la pratique d’asana ou au moment de s’endormir.

Par cette pratique, nous actualisons notre potentiel de vie et de liberté. Soham nous éloigne de l’avoir et du paraître pour nous rapprocher de l’être et du ressentir. En plus de nous permettre de nous identifier totalement et uniquement à cette Énergie pure, Soham nous aide à focaliser, nous calmer et discipliner le mental. 

 

Soham – mantra de la respiration

À haute voix – il est conseillé d’émettre le son-mantra durant l’expiration et d’inspirer entre les sons.

Intérieurement – il est conseillé d’énoncer le « So » dans l’inspiration et le « ham » dans l’expiration.

 

Des exercices de visualisation peuvent également être combinés à Soham, comme de visualiser un mouvement le long de la colonne vertébrale (Sushumna nadi). 

  • À haute voix : Durant l’expiration, on visualise le mouvement qui monte le long de la colonne vertébrale, de la base (Muladhara chakra) au sommet (Sahasrara chakra).
  • Intérieurement : Contrairement à haute voix, c’est dans l’inspiration que le mouvement monte, de la base (Muladhara chakra) au sommet (Sahasrara chakra). Dans l’expiration, le mouvement descend, du sommet (Sahasrara chakra) à base (Muladhara chakra).

 

Plus nous répétons ce mantra, plus nous éveillons cette conscience de l’Énergie pure dans tout notre être. Avec le temps et la pratique, nous dépassons le concept intellectuel pour aller vers une compréhension globale.

 

Soham nous permet d’être la vie et d’en être conscients.

…Soham!

Sophie.

Pourquoi chantons nous OM à la fin des classes de yoga?

 

Le OM est sans doute le mantra le plus universel qui soit…

Mais qu’est-ce qu’un mantra?

C’est un son, une vibration. C’est un outil sonore qui dirige notre pensée.

 

Le OM n’est pas qu’un mantra. Il est ce qu’on appelle un «  Bija Mantra »!

Bija signifie graine ou semence. Le Bija Mantra est donc formé d’une seule syllabe. À partir de cette « syllabe-semence », la vibration prend forme et nous dirige vers une intention, une action ou une réalisation. C’est un concentré qui nous aide à focaliser notre attention.

 

Du sanskrit, le OM peut être prononcé à voix haute (qui a plus d’effets sur le corps et la respiration) ou intérieurement (qui peut aussi aider à guider la pensée et apaiser le mental). Il est amorcé par un son ouvert qui se ferme graduellement : « Aaaooommm » ! Quand on le récite à haute voix, il est important de se détendre et de s’ouvrir (surtout au niveau de la gorge) afin que le son et la vibration puissent résonner harmonieusement dans tout le corps.

 

Que le OM soit chanté, énoncé ou murmuré, il crée une circulation d’énergie dans tout le corps.

Intégrer le son à une pratique d’asana (pendant, avant ou après) optimise la pratique. Il nous permet d’être totalement habités par la posture et dans la conscience de cette dernière… Dans l’ici et maintenant!

 

La vibration du OM agit directement sur le corps. Il peut à la fois tonifier et délier articulations, muscles, glandes et organes internes. Il nous permet de libérer certains blocages et de retrouver un meilleur équilibre énergétique.

Dans un cas de stress, d’agitation ou d’anxiété, il calmera. Dans un cas de fatigue ou d’apathie, il éveillera.

 

Comme tout mantra, le OM possède aussi (et surtout) ses effets spirituels…

  • Il est inclusif.
  • Il contient la connaissance, la conscience et la béatitude.
  • Il unifie passé (ce qui a été), présent (ce qui est) et avenir (le possible).
  • Il est lié à Ajna Chakra (troisième oeil).

 

Voici la symbolique de son inscription sanskrit…                                                                            

 

L’illustration nous permet de conceptualiser ceci : la vibration du OM éveille et unit les trois aspects de notre puissance divine, c’est-à-dire Shiva, Brahma et Vishnu (l’Être, l’Action et l’Introspection), afin de briser ou percer Maya (l’illusion de la matière et de l’éphémère), pour atteindre l’Absolu!

 

Donc, en récitant à haute voix le Om à la fin d’une classe…

  • On se libère un peu plus des souffrances liées à l’attachement.
  • On actualise notre potentiel spirituel. 
  • On finalise et optimise les effets physiques et énergétiques des asanas et du pranayama.
  • On prolonge les bienfaits de notre séance vers le quotidien qui s’amène.

 

En conclusion, nul raison de se priver des effets bénéfiques de ce son. N’hésitez pas à vous familiariser avec le OM. Récitez le souvent, partout et n’importe quand … intérieurement ou à voix haute … au cours de votre quotidien autant que dans vos séances de yoga, avant de vous endormir le soir ou le matin au réveil. Dans la douche, en visualisant l’eau qui vous purifie, chantez le OM.

 

Parce qu’en l’insérant dans votre quotidien, il pourrait devenir un réflexe réconfortant et salutaire dans les moments plus éprouvants comme lors de l’accouchement ou dans le deuil.

 

OM!

Sophie.

Vous connaissez le proverbe qui dit : « Charité bien ordonnée commence par soi-même »?

… ici nous dirons plutôt : « Gratitude bien intégrée ne doit pas faire exception pour soi-même »!

 

Ah, mais qu’est-ce que la gratitude?

Un terme, il me semble, très à la mode ces temps-ci… mais!

En fait, non, il n’y a pas de « mais », il n’y a que « surtout »…!

 

J’ai  parfois le sentiment que la gratitude que je ressens est un récipient troué dans un besoin constant d’être rempli! Comme si mon sentiment de gratitude envers les gens, les expériences, la vie, était incomplet! En fait, j’ai compris qu’il y manquait la reconnaissance envers moi-même…

 

Un synonyme de gratitude est reconnaissance… 

Reconnaître, comme dans un miroir, notre valeur, notre essence, notre divinité!

 

Si comme moi, il vous arrive d’être aux prises avec le syndrome de l’imposteur, d’avoir le sentiment que vous ne méritez pas toute cette reconnaissance et cette chaleur, c’est que vous devez d’abord cultiver la gratitude envers vous-mêmes.

 

Bien sûr, il est important d’apprendre à se connaître soi-même afin d’évolue, de maturer, de s’émanciper. Qu’est-ce qui crée, chez soi,  un comportement plutôt qu’un autre? Peu importe les moyens que vous prenez pour vous connaître et vous comprendre, Tejas Mudras peut être un bon allié.

 

À l’aide de Tejas mudra, il est possible de ressentir et comprendre de façon plus émotionnelle et vibratoire que nous méritons les bienfaits et l’affection qui viennent à nous. Non seulement nous y avons droit, mais nous acceptons que tout ce flot d’énergie positive est le résultat de nos pensées, de nos actes, de nos choix!

 

  • mains jointes dans anjali mudra
  • ouvrir légèrement les doigts
  • Maintenir les pouces côte à côte
  • le bout des index se touchent

Tejas mudra anime et nourrit cette aptitude de « reconnaissance »!

Tejas mudra nous aide à ressentir et reconnaître notre valeur à la fois humaine, divine et unique!

Tejas mudra nous aide à accepter dans l’humilité et la gratitude ce qui nous est offert!

En vous souhaitant une belle exploration…!

Namaste

Sophie.

Nous allons aborder, dans cet article, deux types de respirations issues de Anuloma Viloma. Nous parlons ici des Dvi Bhedana! Dvi (deux) Bhedanas (percer ou passer à travers).

Dans l’expérimentation de l’une ou l’autre de ces pratiques, installez-vous dans une position assise confortable; au sol, sur un coussin de méditation ou sur une chaise. Le dos doit être bien allongé, tenu sans tension.

Commencez toujours par prendre conscience de votre respiration naturelle…

Voyez si l’air circule bien par le nez. Portez votre attention à la température de l’air qui entre par les narines à l’inspiration et qui ressort à l’expiration. Observez les mouvements spontanés du corps. Prenez le temps d’avoir une bonne conscience du souffle et de la régularité de ce dernier.

Attention… à tout moment, si vous ressentez des étourdissements ou malaises. Arrêtez la pratique, allongez-vous sur le côté gauche et relaxez en respirant librement. Si l’inconfort est récurrent, consultez un spécialiste de la santé afin de mieux connaitre votre état de santé et ainsi d’y adapter votre pratique.

 

« Surya Bhedana » (Surya : énergie ou divinité solaire)

Respiration qui favorise l’éveil, vitalise le corps et aide la digestion.

Cette technique envoie l’énergie solaire dans le canal lunaire.

Placez votre main droite dans Vishnu mudra ou Nasagra mudra (comme dans Anuloma Viloma). Le pouce bloque la narine droite et l’annulaire droit bloque la narine gauche.

Inspirez par les deux narines, puis…

– bloquez la droite et expirez par la narine gauche

– bloquez la narine gauche et inspirez par la narine droite

– Remarquez… nous allons toujours expirer par la narine gauche et toujours inspirer par la narine droite. Afin que l’énergie solaire prédomine l’énergie lunaire.

– répéter selon votre confort.

– on termine l’exercice en expirant par la narine gauche.

Une fois la pratique terminée, prenez toujours un moment pour observer le résultat. Assurez vous de réellement observer et non chercher. L’observation est sans attente, sans désirs et sans appréhension. En accueillant objectivement le résultat, vous aiguisez votre conscience. Ainsi, avec le temps, vous serez de plus en plus apte à percevoir les effets subtils de votre pratique. Vous remarquerez que ces résultats peuvent varier d’un moment à l’autre, selon notre état physique mental et émotionnel.

 

« Chandra Bhedana » (Chandra : énergie ou divinité lunaire)

Respiration qui favorise le calme, le sommeil et réduit le stress.

Cette technique consiste à envoyer l’énergie lunaire dans le canal solaire.

Placez votre main gauche dans Vishnu mudra ou Nasagra mudra (inversement à Anuloma Viloma). Le pouce bloque la narine gauche et l’annulaire droit bloque la narine droite.

Commencer par inspirer par les deux narines, puis…

– bloquez la gauche et expirez par la narine droite

– bloquez la narine droite et inspirez par la narine gauche

– Remarquez… nous allons toujours expirer par la narine droite et toujours inspirer par la narine gauche. Afin que l’énergie lunaire prédomine l’énergie solaire.

– répéter selon votre confort.

– on termine l’exercice en expirant par la narine droite.

Une fois la pratique terminée, prenez toujours un moment pour observer le résultat. Assurez vous de réellement observer et non chercher. L’observation est sans attente, sans désirs et sans appréhension. En accueillant objectivement le résultat, vous aiguisez votre conscience. Ainsi, avec le temps, vous serez de plus en plus apte à percevoir les effets subtils de votre pratique. Vous remarquerez que ces résultats peuvent varier d’un moment à l’autre, selon notre état physique mental et émotionnel.

 

  • Autre option : Dans l’une ou l’autre de ces techniques, quand vous y êtes confortable, vous pouvez synchroniser votre respiration avec un Par exemple, vous répétez intérieurement « SOHAM» dans l’inspire et dans l’expire.

Namaste

Sophie.

Quand on parle des techniques de respiration alternée, on est parfois un peu perplexe! Devrions-nous dire Anuloma Viloma ou Nadi Shodhana?

Dans cet article nous nous attarderons exclusivement à ces deux pratiques. En les démystifiant, peut-être aurons nous, en partie, clarifié d’autres pratiques similaires!

Du sanskrit…

Anuloma Viloma signifie : avec ce qui pousse (anuloma) / contre ce qui pousse (viloma).

Nadi Shodhana signifie : canal (nadi) / nettoyer ou purifier (shodhana).

Le fait de respecter les termes sanskrits apporte un p’tit plus dans notre compréhension. J’avoue qu’à travers les articles, livres et documentation sur ce sujet, certaines informations parfois se contredisent. Je crois qu’il n’est pas simple de traduire le sanskrit. Langage qui semble appartenir à un autre âge, une ère qui témoigne d’une réalité et d’un quotidien tout autre que ce que nous vivons depuis plusieurs centaines d’années!!

Essayons quand même d’y voir plus clair…

Pour les deux techniques, la respiration doit se faire par le nez en tout temps et même par une narine à la fois, autant dans l’inspiration que dans l’expiration! Pour bloquer une narine à la fois, nous devons placer la main droite dans Vishnu mudra ou Nasagra mudra.

Au regard de la signification de Anuloma Viloma, on en conclut que l’action se résume à inspirer et expirer. On active le souffle « avec » et « contre », ou dans un sens et dans l’autre!

Anuloma Viloma est le point de départ de toutes les techniques qui demande une alternance de narines dans la respiration. Avec ou sans kumbhaka (rétention du souffle), avec ou sans bandhas (verrouillage), que ce soit droite-gauche, gauche-droite, droite-droite, gauche-gauche, etc.!

Nadi Shodhana est une technique plus puissante! Si la première est plus de l’ordre des exercices, celle-ci fait partie des pranayamas. Comme son nom l’indique, Nadi Shodhana purifie, nettoie les nadis. L’expérience de Nadi Shodhana implique obligatoirement les Kumbhakas (rétention du souffle) ainsi que les bandhas.

 La technique peut s’approfondir selon l’expérience et le besoin de celui ou celle qui pratique…

  • L’expiration doit toujours être plus longue ou de même durée que l’inspiration.
  • L’expiration doit toujours précéder l’inspiration. Exemple : on expire et inspire par la narine gauche, puis on expire et inspire par la narine droite.
  • Antar Kumbhaka (rétention poumons pleins) et bahir Kumbhaka (rétention poumons vides) doivent être exécuté avec les bandhas : Mula et Jalandhara bandha dans antar kumbhaka et maha bandha (les trois) dans bahir kumbhaka. La durée des Kumbhakas doit être égale ou supérieure à l’expiration.

Bref, en résumé et en français…

Anuloma Viloma implique qu’on respire par une narine à la fois. L’alternance peut varier.  

Nadi Shodhana implique :

  • Que l’inspiration se fait après et par la même narine que l’expiration.
  • Qu’on retient le souffle, poumons pleins avec deux verrouillages (gorge et périnée).
  • Qu’on retient le souffle, poumons vides avec trois (gorge, abdomen et périnée).

Peu importe votre pratique, le fait d’alterner la respiration d’une narine à l’autre, apaise le mental, facilite la méditation, aiguise la conscience du souffle et tonifie tout l’appareil respiratoire. Qu’on parle de simples exercices ou de pranayamas techniques, plus la pratique est approfondie, plus ses résultats et ses bienfaits seront importants.

Rappelez-vous de toujours respecter votre capacité et vos besoins du moment présent. Ne vous imposez pas une durée précise. Cessez dès que vous ressentez un malaise ou un inconfort. Même si vous êtes assidues et expérimentés, accordez plus d’importance à la persévérance et au résultat qu’à la performance!

Namaste

Sophie.